Comme promis, me revoici avec la deuxième partie de ma "profession de foi" en tant qu'écrivain. Je vais donc vous parler de rêve et d'espoir, parce que c'est mon combat dans la vie de tous les jours, mais aussi dans mes écrits. Parce que j'en ai ras le bol que pour être "sérieux" on doive être déprimés / déprimants. Parce qu'il n'y a pas de raison que seuls les enfants aient droits à leurs contes de fées, à leurs étoiles dans les yeux et à leurs rêves d'un avenir doré.
Je ne suis pas une enfant qui refuse de grandir. Je suis adulte et heureuse de l'être, j'apprécie ma liberté, ma capacité à penser par moi-même et à décider de ce qui est bon pour moi - ou pas. J'aime aussi les côtés moins drôles : la gestion de l'argent, les courses, le repas qui n'arrive pas tout seul dans l'assiette, l'inquiétude face à l'actualité, à l'avenir.
Mais dans mes lectures, dans mes écrits, je refuse de me borner à des univers sombres et dépressifs sous prétexte que je suis adulte et que je dois avoir les pieds sur terre. Non, le rêve n'est pas une lubie d'enfant, c'est un élément essentiel de la vie et le seul qui peut nous amener à nous dépasser. Non, l'espoir n'est pas un vain optimisme, c'est une façon de vivre, une envie de voir plus loin et de se donner les moyens d'y arriver. Ce qui permet de tenir face aux obstacles, c'est de savoir regarder ce qu'on a déjà, tout ce qu'on a fait et tout ce qu'on est encore capables de faire. Ce n'est pas attendre que le futur devienne meilleur : c'est se donner les moyens de réaliser ses rêves, même si ce n'est pas toujours aussi facile qu'on l'espérait. Ne jamais baisser les bras.
Voilà ce que j'ai envie de partager quand j'écris. J'ai envie de donner à ceux qui n'ont plus le goût de rêver cette petite étincelle qui leur fera voir le bon côté de leur vie, qui leur donnera la force d'aller plus loin encore, ou, plus courageux parfois, de se satisfaire de ce qu'ils ont obtenu. J'ai envie de montrer que l'espoir est là, autour de nous, dans notre quotidien, et qu'il n'y a pas besoin de chercher très loin pour trouver le bonheur. C'est juste une façon de voir les choses.
Voilà pourquoi je m'insurge contre tous ces romans sombres et nauséeux qui pullulent dans la littérature pour adultes. Je ne dis pas que tout doit être beau : au contraire, la plupart de mes univers sont très durs. Mais dans cette dureté, mes héros trouvent leur espoir, conservent (ou découvrent) leur fraîcheur et leur incroyable envie de vivre, même s'ils sont forcés de garder les pieds sur terre.
En somme, mes héros croquent la vie à pleines dents, quoi qu'il arrive, et j'espère pouvoir donner envie à mes lecteurs de faire de même. Si, à la fin d'un de mes romans, ils ont le sourire aux lèvres ou l'envie de voir leurs proches pour ne pas manquer les précieux moments qu'ils ont passé avec eux, alors j'aurai gagné mon pari.
Rendez-vous dans quelques mois pour savoir si cela a fonctionné avec vous ;)
Oh que je suis d'accord et approuve ce beau billet !
RépondreSupprimerIl faut que je m'en note l'adresse quelque part pour y revenir quand j'aurai des coups de blues...
Merci Agnès !
Merci Cécile. Je suis contente que ce billet te parle, je me doutais que tu partagerais ce point de vue ;) On va y arriver, un jour, j'y crois très fort !
SupprimerJe plussoie tout pareil. ;)
RépondreSupprimerTrès jolie profession de foi, Aelys. Si les auteurs ne donnent pas matière à rêver, qui le fera ?
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi Aelys !
RépondreSupprimerEt puis j'aime bien aussi les mélanges tragi-comiques ;)
Ah oui, tiens, j'avais cru remarquer... ;)
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